Le crowdfunding est la version moderne de la souscription. Un auteur souhaite publier un livre : il décrit son projet sur une plateforme de crowdfunding et propose aux internautes de participer financièrement. Il peut s’agir d’un don, d’un versement avec contrepartie, ou d’un intéressement financier sur les bénéfices. Le développement d’internet et des réseaux sociaux offre à cette souscription une ampleur inégalée.
En 2016, en France, plus de 230 millions d’euros ont été levés grâce au financement participatif, soit une progression de 40% par rapport à l’année précédente. 21375 projets ont été financés, dont 47% dans le secteur économique (Baromètre Crowdfunding 2016 – FPF/KPMG). C’est dire que ce type de financement n’est plus réservé à quelques inventeurs ou artistes désargentés mais constitue une réelle alternative aux voies de financement classiques.
Pour une entreprise qui souhaite développer un nouveau produit, le crowdfunding présente de nombreux avantages. Il permet en particulier de mesurer l’intérêt porté au projet, se substituant ainsi à une classique étude de marché. La traditionnelle question « Combien seriez-vous prêt à dépenser pour tel produit ? » est remplacée par un don réel avec ou sans contrepartie, validant ainsi bien plus efficacement l’attrait du produit.
A l’image de la société IBM, de nombreuses entreprises ont mis en place des plateformes de financement participatif internes. La société octroie alors une somme forfaitaire à chaque employé qui choisit de la reverser sur un ou plusieurs projets proposés par d’autres collaborateurs de l’entreprise. L’objectif est double : favoriser l’innovation au sein de l’entreprise et valoriser les salariés en créant ainsi une réelle émulation collective.